Dans cette figuration de ces deux partenaires il y a une rencontre qui met en acte l’expression de la dualité propre à la manifestation du vivant. Le rôle de l’Aïkido serait une manière de tenter de dépasser cette dualité de sortir de l’opposition que Uke tente de nous faire vivre. C’est en développant un centre stable dans son hara (ventre) que Tori devient capable d’attirer mais aussi de guider la force et la détermination que l’attaquant met en œuvre pour déstabiliser celui qu’il considère comme son adversaire. Face aux déterminations des attaques du Uke, le travail de Tori est de tenter de conserver son unité psychique et corporelle en prenant appui sur ses propres compétences, sur la solidité de son axe corporel qui relie le Ciel et la Terre comme un trait d’Union. Dès lors la gestuelle de l’Aïkido s’organise autour des coordinations globales du corps humain que l’on cherche à travailler de manière toujours plus fluide et harmonieuse. Ce travail ne peut se faire sans être relié a ce qui nous entoure, aux mouvements propre de la Nature et de l’Univers. La philosophie de l’Aïkido s’organise autour de la relation que l’individu entretient avec ce qui l’entoure, pas en terme de relations empruntes d’émotions, mais en terme de causalité, une action pertubatrice entraînant une action pacificatrice rétablissant « le bon fonctionnement du Ki de l’Univers » (terme utilisé par Ô Sensei) Ces éléments nous amènent à considérer l’Aïkido dans sa dimension spirituelle, comme un chemin d’harmonisation entre le corps et l’esprit, mais également entre Soi et l’Univers. Il reste important de le considérer comme une discipline martiale, qui nous permet de rester en lien avec la fragilité de la vie en apprenant à combattre sans livrer bataille.
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